Qu’est-ce qu’une vasectomie ? Est-ce réversible pour l’homme en France ?
Qu’est-ce que la vasectomie ?
La vasectomie est une intervention chirurgicale visant à rendre la fécondation impossible pour l’homme. L’opération est en somme toute simple, le chirurgien sectionne les canaux déférents, ceux qui participent à transporter les spermatozoïdes des bourses vers l’urètre. Cette ligature bloque donc le cheminement des spermatozoïdes qui ne seront plus mêlés au liquide séminal. Ils ne seront donc plus expulsés au moment de l’orgasme masculin : on ne retrouvera plus leur trace dans le sperme éjaculé. L’objectif final est d’éviter tout risque de grossesse.
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La vasectomie est d’ailleurs considérée comme le moyen de contraception le plus efficace. D’après les chiffres, on estime que les chances de tomber enceinte ne sont que de 20 couples sur 10000 après l’opération. Par comparaison, la pilule toucherait 500 couples sur 10000.
Qu’advient-il des spermatozoïdes dont l’expulsion est impossible ? Si les spermatozoïdes sont retenus dans les voies génitales, ils finissent par y mourir au bout de plusieurs jours, engloutis par d’autres cellules. Le même phénomène se produit quand on n’a point éjaculé depuis un certain temps.
Enfin il est important de noter que cette stérilisation se caractérise par son aspect définitif, bien qu’une chirurgie pour inverser le processus soit disponible.
La vasectomie en France : une autorisation récente
La vasectomie n’a obtenu son approbation par la législation française que depuis 2001. Bien méconnu au sein de l’hexagone, ce moyen de contraception est pourtant présent depuis plusieurs siècles. C’est d’ailleurs un acte chirurgical assez commun aux États-Unis et dans les pays nordiques. On considère ainsi que 16% des hommes américains pratiqueraient cette intervention.
En France, il subsiste encore une véritable appréhension quant à ce mode opératoire. Beaucoup rapprochent la vasectomie d’une forme de castration, à la fois physique et psychologique : sectionner et ligaturer les canaux revient à mutiler son corps. Les Français continuent donc de faire reposer le poids de la contraception sur la femme sans inclure cette possibilité dans le débat. Mais ce qui dérange le plus dans cette stérilisation, c’est certainement son côté irréversible, qui empêche quasiment toute opportunité de revenir en arrière…
La vasectomie est-elle réversible ?
La loi considère que la vasectomie est irréversible. En fait, il existe une opération qui consiste à recréer le canal pour restaurer le passage des spermatozoïdes. Cependant, cette chirurgie reste encore difficile à réaliser, avec un taux de réussite limité à seulement 40%. Les médecins demandent donc à leurs patients de bien comprendre que leur geste est définitif : se faire vasectomiser, c’est déclencher une stérilité immuable.
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Avoir des enfants n’est pourtant pas impossible après une vasectomie. En effet, il est possible de prélever des échantillons de sa semence avant l’opération afin de les conserver. Ce sperme ne pourra être utilisé que par l’homme qui l’a produit. Une autre technique est également disponible : il est possible d’extraire les spermatozoïdes directement depuis les testicules grâce à une biopsie. Ils seront ensuite injectés dans l’ovule par PMA, mais la réussite de ce procédé ne dépasse souvent pas les 30%.
Les préjugés et idées reçues concernant la vasectomie
Très méconnue en France, beaucoup d’opinions préconçues circulent encore à propos de la vasectomie. On décrypte pour vous le vrai du faux :
- elle ne nuit en rien à la sexualité : la vasectomie n’empêche pas l’éjaculation. Il est important de comprendre que le sperme ne contient que 1% de spermatozoïdes. L’éjaculation provient du mélange entre le liquide séminal, des matières prostatiques et les spermatozoïdes. Les 3 éléments ne se mêlent qu’au moment de l’orgasme.
- il n’y a pas de mutilation de vos organes génitaux : seuls les canaux déférents sont sectionnés, et vous gardez vos testicules. Vous continuez même à produire des spermatozoïdes mais ils n’arrivent plus dans le sperme.
- il existe une possibilité d’inverser l’opération : c’est la vasovasostomie mais ces chances de succès sont assez faibles.